Par "H", texte 1, Les souliers rouges
Envie d'écrire ou envie de m'échapper? Envie de partir, certainement. Peu téméraire pour me décider.
Prendre un chemin, une route, une autoroute, une piste qu'importe! Une direction sans croisements pour éviter toute hésitation. Un chemin plein de courbes à droite puis à gauche, de montées abruptes qui essouflent mais font travailler le coeur et de pentes vertigineuses qui coupent le souffle et donnent l'impression d'avoir précédé son corps durant toute la descente
Peur de me fatiguer? Non, peur de mettre un pied devant l'autre. Un pas et puis un autre et encore ... un autre . Et si je ne pouvais plus m' arrêter comme la petite fille dans le conte d'Andersen ?
Pourquoi avoir fait de la vie de cette enfant un enfer alors que ses jolis souliers rouges la faisaient danser jour et nuit?
Les contes ont été écrits pour couper les ailes des gens heureux, lorsqu'ils ont le malheur de les lire ou de les avoir écoutés tout petits.
Et si on me coupaient aussi les pieds, si en marchant, ces derniers refusaient de s'arrêter même sans être chaussés de rouge?
Je parle et ne m'entends pas. Je parle et ne m'écoute pas.
Prendre du recul, m'éloigner pour m'écouter et m'entendre.
Je dois arrêter de faire la sourde oreille à mes cris silencieux.
Que faire? Ouvrir grand la bouche en affûtant mes cordes vocales?
Rien de tout ça. Mon amie m'a convaincue ( ce n'est pas la première fois) de me lancer dans un marathon d'écriture en sa compagnie. J' accepte ce nouveau défi mais auparavant j'ai besoin d'échauffement, d'étirements, bref d'entrainement pour une course d'endurance.
Alors, en petite foulée !